LE REFUGE EN MéDITERRANéE


Danielle Mémoire

J'ai pas envie de faire ma page

cipM, mars 2014
ISBN : 979-10-91911-12-4 - ISSN : en cours




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Extrait :


Scène 6, derechef.

À cette succession désordonnée, on juge parfois sage de préférer, en guise de sixième scène, le fragment de dialogue que voici, lequel on soupçonne
parfois de relever d’un autre opus.
Les deux personnages en seront de même que partout ailleurs, l’Acolyte et moi, qui aurons retrouvé, pour l’occasion, l’attitude et la position qui étaient les nôtres au début du présent acte, l’Acolyte, juché, jambes ballantes sur la table, à l’avant scène, côté jardin ; dans les mains, un cahier ouvert, qu’il consulte ; moi, debout, bras croisés, mon havresac sur le dos, côté cour.
On peut exceptionnellement ici souhaiter voir les Figurants, toujours assis dans le fond de la scène se retourner à mi-corps vers l’assistance, l’avant-bras en travers du dossier du banc, par exemple, ou le coude sur ce dossier, et le menton sur le poing.

L’Acolyte
Dites sans réfléchir les neuf premiers moments dont le souvenir vous revient de votre séjour.

L’Interprète
Les neuf premiers moments...

L’Acolyte
Ne réfléchissez pas, dites.

L’Interprète
Rue Walli, je crois, celle qui a un escalier. À droite en descendant ce lieu que les jeunes gens interrogés au café du cinéma Rif appelaient quelque chose comme findek. Un vague guide que je consulte semble le nommer fondouk. Contre ce que j’avais cru, un fondouk, n’est pas seulement une auberge, ce peut-être aussi bien un entrepôt, un caravansérail.

L’Acolyte montre des signes d’impatience.

L’Interprète
La galerie à l’étage, ces manières d’entresol, les hommes sans âge, les métiers à tisser...

L’Acolyte
Un.

L’Interprète
D’une terrasse de l’hôtel Minzah, un soir de septembre, la pleine lune.

[...]











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voir aussi :
Danielle Mémoire (Résidences)